De passage au salon Architect@work de Nantes le mois dernier, j’ai pu découvrir de nouveaux fournisseurs, mais j’ai également apprécié la présentation de nouveaux types de matériaux qui sont amenés à peupler de plus en plus nos espaces intérieurs et extérieurs.
En effet, dans une démarche de recyclage et de valorisation des déchets, beaucoup d’entreprises du bâtiment développent des solutions donnant une seconde vie à des objets qui, à la base, n’ont rien à voir avec l’habitat.
Sans avoir une fibre 100% écolo en moi (je l’avoue !), je suis tout de même souvent intriguée, voir attirée, par des produits qui utilisent des matières premières recyclées. Je trouve cela fascinant de se dire qu’une bouteille plastique peut devenir une chaise, et surtout qu’un déchet ne l’ai plus vraiment !
C’est bien sûr dans le domaine de la décoration et de l’aménagement de l’habitat que les choses me touchent plus particulièrement. Dès 2016, l’éditeur Kartell , connu pour son mobilier en plastique, proposait une chaise design et entièrement composée de matière recyclée : la RE-Chair dessinée par Antonio Citterio. Et en 2018, le géant suédois du meuble ajoutait à sa collection la chaise Odger fabriquée dans un principe d’écoconception à partir de résidus de bois et de plastique.
La matériauthèque proposée au salon Architect@work de Nantes donnait un petit aperçu de ce qui pouvait être fait en matière de valorisation de la matière. J’ai beaucoup apprécié l’aspect esthétique de ces matériaux, notamment avec les céramiques composées de particules métalliques issues d’ateliers de découpe de clé, ou encore le Silicastone, composé de déchets de verre, de céramique, et de minéraux recyclés. Dans une autre approche, Organoïd propose, entre autre, des revêtements muraux qui gardent le côté originel et même olfactif de la matière organique qui compose leurs surfaces.
Quoi de plus polluant que le tannage ? Leder Reinhardt a trouvé la solution pour ses cuirs en mettant au point un tannage végétal à base de feuilles d’olivier, devenant aini une production durable et écologique.
C’est bien l’idée développée pour les chaises Gravêne, qui jouent avec des chutes de poudre de polyéthylène, les rendant quasi uniques et où le procédé de fabrication fait parti de leur esthétique. Et la table Luken , mon vrai coup de cœur, qui prend l’aspect d’un terrazzo grâce aux couleurs des bouteilles plastiques qui la composent !
C’est peut-être aussi le côté « tout peut avoir une seconde vie » qui m’intéresse. L’anti-gaspi, ou le principe de « seconde main », grande tendance actuelle, n’échappe pas au milieu du bâtiment. De mon côté, j’ai toujours chiné des meubles, dans des brocantes, ou chez nos amis d’Emmaüs. Mais certaines entreprises ou associations poussent le concept encore plus loin en cherchant à valoriser des matériaux issus de la construction, sauvés des bennes de chantier. J’avais d’ailleurs eu la chance de rencontrer Sophie de Bobi Réemploi, dont le job consiste justement à répertorier sur des chantiers de démolition d’envergure tout ce qui pourrait être réutilisé sur d’autres constructions.
Comme l’entreprise lyonnaise Mineka, prochainement l’association Mat’Low proposera sur la région de Vannes un stock de matériaux d’occasion destinés autant aux particuliers qu’aux professionnels du bâtiment.
Cette démarche, où tout le monde est gagnant, tend certainement à se développer sur la France entière. Et grâce à une logistique poussée, cela évitera un gaspillage inutile des matières premières.
Loin d’être des domaines encore très éco-responsables, la décoration d’intérieur, l’architecture et le bâtiment évoluent. Mon job, en tant que décoratrice consiste aussi à ouvrir l’œil à ces innovations, pour pouvoir vous proposer des produits de qualité.
Vous avez des projets d’aménagement et de décoration ? Contactez D-Exception , ensemble nous donnerons du caractère à votre intérieur.
